Les huiles essentielles
Le terme « aromathérapie » a été créé en 1928 par René-Maurice Gattefossé, un chimiste français. Il désigne une thérapie qui utilise les huiles essentielles extraites des plantes aromatiques. Dans chaque huile, on dénombre plusieurs substances chimiques différentes. Très concentrées, ces huiles peuvent apporter des solutions à des pathologies virales, bactériennes et parasitaires, à des affections inflammatoires des muscles, des tendons et des articulations, ou encore à des troubles du système nerveux. Certaines agissent au même titre que les hormones – on parle alors d’huiles essentielles hormon-like.
Leur force : être facilement absorbées par la peau, avant de passer dans la circulation sanguine, et ainsi imprégner tous les organes.
Plantes aromatiques
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les huiles essentielles ne sont pas grasses et toutes les plantes n’en produisent pas, puisqu’il s’agit de certaines plantes aromatiques. Au total, on compte environ 250 espèces de plantes aromatiques à huiles essentielles exploitées dans le monde.
On distingue au moins six grandes répartitions d’arômes : les plantes de Provence, les plantes exotiques, les fleurs, les agrumes, les graines et semences, et les bois. Et à travers elles, des odeurs douces, corsées, ambrées, fruitées, etc.
Extraction
Comment va-t-on chercher les huiles essentielles au cœur de la plante ? Il existe trois grands procédés d’extraction : la distillation, l’expression et l’extraction par solvant. Quand on extrait de l’huile essentielle, on utilise rarement la plante entière, mais davantage une partie de celle-ci : l’écorce, la feuille, les fleurs, les graines…
- La distillation reste le procédé le plus répandu. Elle consiste à extraire les huiles essentielles par vapeur d’eau, que l’on récupère ensuite par décantation.
- L’expression, elle, demande de presser la partie concernée de la plante pour en récupérer les essences, ce qui est le cas pour les écorces d’agrumes.
- Autre méthode d’extraction utilisée surtout par l’industrie de la parfumerie : l’extraction par solvant. Cette technique dissout les essences dans un solvant volatil. Ce qui permet d’extraire les huiles supportant mal la chaleur de la distillation.
Voie d'absorption
Plusieurs modes d’absorption sont possibles :
- En usage externe, que ce soit en application directe, en massage, ou dans le bain, les huiles pénètrent la peau et se diffusent dans le sang jusqu’aux organes.
- On peut aussi avoir recours à l’usage interne, par absorption buccale, vaginale ou anale à l’aide d’ovule ou de suppositoire.
- En olfaction, on joue sur les souvenirs des odeurs et sur les émotions associées.
Profil chimique
Les huiles essentielles sont composées d’un mélange complexe de molécules organiques. Ce qu’on appelle « chémotype » ou « profil chimique » est le ou les composants chimiques majeurs d'une huile essentielle. Ce détail permet de mieux cibler les propriétés des huiles utilisées, car une même plante, une même espèce botanique, peut produire des huiles essentielles avec une composition sensiblement différente. En cause notamment, une température, une altitude, un ensoleillement, une période de récolte, ou encore une nature de sol différents. Ces conditions écologiques peuvent avoir une influence sur l’activité thérapeutique des huiles essentielles. Dans ce cas, le nom de l'huile est complété par la mention "CT" suivie de la molécule caractéristique de l'huile essentielle. Le thym commun est un bon exemple : on dénombre pas moins de sept chémotypes, et donc sept huiles essentielles de thym vulgaire différentes : Thym vulgaire CT Thymol, Thym vulgaire CT Linalol, Thym vulgaire CT Thujanol, etc.
Défenses immunitaires
Véritable alternative aux antibiotiques, les huiles essentielles sont reconnues pour être extrêmement anti-infectieuses. Ainsi, lorsque notre organisme voit son équilibre menacé à cause d’une accumulation de toxines ou de carences, notre système immunitaire met en place des lignes de défenses. Et c’est là qu’entrent en jeu les huiles essentielles. A l’image des antibiotiques, elles parviennent à éliminer les agents pathogènes intrus dans l’organisme, ou à entraver leur multiplication. Pour ça, elles agissent sur les micro-organismes, mais aussi sur le terrain général.